Myriam

Je descends le long de l’avenue
Le regard fixé au goudron
La sueur me chahute la vue
Je me débats, oui, mais je fonds

Elle me tue
Cette chaleur abominable
Qui unit les os et le sang
Même la vieille horloge murale
Suffoque en prenant tout son temps

Je me traine autant que j’avance
Comme un insecte gros et gras
Le long de cette avenue qui danse
sur un fil qui n’en finit pas

Elle me tue
Cette torpeur viscérale
Qui torture mon corps suant
Et transforme le moindre râle
En un murmure agonisant

Salvador, j’en appelle à toi
Libère-moi de cette chaleur
Souffle le vent qui vient du froid
Et rapproche-moi de ma demeure

Elle me tue
Cette moiteur cannibale
Qui dévore chaque particule
Et fait que je sois végétale
En cette folle canicule

Salvador ! Salvador ! Salvador…. Libère-moi.

Note : la chanson est à chanter sur l’air de : C’est Extra / Léo Ferret. (pardon Léo)
Par contre il faudra trouver quelqu’un d’autre pour la chanter, parce que là, je le sens pas 🙂

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